Comment j'ai arrêté de CONsommer

Dans ma famille, nous avons été élevé dans le respect de la nature et de ses ressources. C'est ainsi que je vois que, petit à petit, nous essayons de modifier nos comportements. Ainsi, mes frères se déplacent essentiellement en vélo ou en transport en commun. Depuis ma lecture de No Impact Man, je me questionne souvent sur nos comportements de jeunes citadins et, depuis peu, ce discours s'oriente également sur nos manière de consommer. En effet, la frénésie d'achats à laquelle nous expose la société de consommation m'interpelle. J'ai donc profité de l'anniversaire de mon frère pour lui offrir ce livre (et le lire par la même occasion).

4ème de couverture : ''On est foutus, on mange trop.'' vous vous doucereuse de cette chanson d'Alain Souchon ? Aujourd'hui, il faudrait en actualiser les paroles : on est foutus, on consomme trop. On achète de tout, tout le temps, et n'importe comment. On CONsomme, on dépense, on accumule, sans jamais se demander ce que ces objets supplémentaires nous apportent réellement.

Pendant une année, l'auteur a tenu un pari avec sa famille : deux adultes et un enfant qui ont tenté de dé-consommer. De ne plus se gaver en pilote automatique, de reprendre en fait le contrôle de leur vie. Pour répondre (enfin) à cette vraie question : ''Parmi tous les instants de mon bonheur, lesquels dois-je à ces choses que n'achète à longueur de temps ?'' Sans soldes. Sans hypermarchés. Sans abonnements. Sans carte bleue. Sans crédit, ni découvert. Sans publicité. Sans marques...

On imagine les difficultés, notamment à Noël, lors de la fête des Mères, pour le choix des vacances, à la rentrée des classes ! Comment s'en sortir ?

Bien sûr, je suis concernée par ces réflexions : j'aime acheter de jolies chaussures, des DVD, des vernis à ongles... Toutes ces petites choses dont je n'ai pas besoin mais qui font mes petits bonheurs. Et encore, je ne parle pas du nombre de livres qui composent ma PAL ou encore des 300 verres qui sont des les armoires du salon (et je viens encore d'en acheter il y a 15 jours...). J'ai un comportement d'achat très impulsif qui me joue parfois des tours.

Mais cela pourrait être pire car je remarque que je ne change pas de téléphone portable et que je me satisfait très bien d'un appareil photo qui n'est plus très performant. J'ai aimé ce livre car, à travers son expérience, l'auteur m'a permis de m'interroger sur mes comportements et les réflexes qui conditionnent mes achats.

Au début de sa démarche, il réfléchit aux objets qu'il emporterait en cas d'incendie et constate que ce sont de vieux objets, qui ont une valeur sentimentale par rapport à sa famille. Ce n'est en aucun cas le dernier gadget high-tech acheté. L'expérience vécue par cet auteur est évidemment poussée jusqu'au bout et je ne pense pas qu'il faille à tout prix arrêter de consommer. Cependant, il nous pousse à avoir une consommation plus raisonnée, qui a un véritable sens, comme par exemple, faire vivre les petits producteurs et les entreprises artisanales plutôt que de financer les grands groupes économiques. C'est d'ailleurs un peu la démarche qui me pousse à aller voir un libraire indépendant.

Il s'interroge aussi beaucoup sur le poids des marques dans notre quotidien, le matraquage publicitaire et les outils marketing, la dématérialisation de nos dépenses, la facilité avec laquelle on nous accorde un crédit revolving (crédit à la consommation), l'obsolescence programmée des appareils électro-ménagers... Toutes ces pistes de travail vont me faire réfléchir.

243 pages

Comments

[Aurél]

Et hop ! Une idée de kdo de Noël !! Je sens que je vais apprécier ce livre. Cela ressemble aussi à ma façon de percevoir le monde aujourd'hui.