Chroniques de Jérusalem

J'ai profité de l'achat de la Page Blanche pour me procurer également l'album qui a gagné le grand prix du festival d'Angoulême pour cette année. Ce n'est pas vraiment mon habitude d'acheter ce genre d'album mais j'ai été influencée par les différents articles que j'ai lu à son sujet. 

La femme de l'auteur travaille pour Médecins Sans Frontières et la petite famille a l'habitude de s'expatrier avec elle pour la durée de sa mission, ici une année. On va, à travers ces chroniques, découvrir la vie d'une famille à Jérusalem.

Jérusalem, ce n'est pas simple comme ville, et pour tout dire, rien n'est simple dans ce livre. Il y a les juifs, les arabes, les catholiques mais aussi les orthodoxes, les samaritains... La coexistence de ces différentes religions est vraiment compliquée : certains magasins sont fermés le vendredi, d'autres le samedi, d'autres le dimanche ; tous ne vendent pas les mêmes produits... Les "peuples" se séparent en quartiers bien définis et il n'y a pas de transport en commun entre eux. Et puis il y a le mur, et les check points, les contrôles, le port d'armes autorisé, les bombardements aussi... C'est intéressant de voir à quel point certains peuvent vivre une vie tout à fait normale alors qu'à quelques kilomètres de là, la guerre fait rage avec des centaines de victimes.

J'avoue que j'ai commencé ce livre en étant complètement ignorante du conflit israëlo-palestinien. Il est difficile de bien comprendre les tenants et aboutissants de cette lutte qui existe depuis des dizaines d'années. Je ne dirai pas qu'à l'issue de cette lecture j'ai tout compris, mais j'appréhende beaucoup mieux la difficulté de la résolution du conflit et j'ai envie d'en apprendre plus.

333 pages