La couleur des sentiments

Cette semaine, le programme télé ne m'a pas vraiment inspiré (je crois qu'ils ont oublié de reprogrammer des séries après la trêve de Noël). Et comme le changement de rythme dû à la reprise du boulot a été difficile, j'en ai profité pour me coucher tôt. Ce qui m'a permis de boucler la lecture de La couleur des sentiments en 5 jours. Je remercie mon amie Caroline qui me l'a prêté.

4ème de couverture : Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s'occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L'insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s'enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s'exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu'on n'a plus revue ici, depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l'ont congédiées. 

Mais Skeeter, la fille des Phelan, n'est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s'acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l'a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot.

Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié ; moins encore la toléloraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.

Ce premier roman a connu, et connaît encore, un très grand succès. Il a même déjà été adapté au cinéma alors qu'il n'a été édité qu'en 2010. Et je comprends pourquoi. C'est une lecture que j'ai dévoré.

Ce livre ne raconte pas seulement l'amitié qui se construit entre cette jeune fille blanche et les deux bonnes noires, il décrit avec beaucoup de réalisme les conditions de vie dans ce début des années soixante dans les familles aisées du Mississippi. J'ai été effarée de voir qu'à cette période qui signe le début de la modernité avec les voitures, les télévisions, et même la climatisation, les clivages raciaux étaient encore si forts au point de ne pas pouvoir s'asseoir à la même table que la personne qui élève vos propres enfants !

Le roman est écrit à troix voix : celles d'Aibeleen et Minny, deux bonnes noires, employées par des familles blanches, et celle d'Eugenia, dite Skeeter, jeune aspirante journaliste blanche de bonne famille. Tous les deux ou trois chapitres, le point de vue change et il est particulièrement intéressant de se mettre du point de vue des femmes noires. On appréhende beaucoup mieux l'amour qu'elles ont pour les enfants qu'elles élèvent et la haine qu'elles ressentent envers les femmes qui les emploient et les méprisent. 

Il y a même une pointe de suspens au moment de la sortie du livre de témoignages, que va-t-il advenir de ses femmes ? Quelles seront les conséquences de ce qu'elles ont fait ? La chose n'est pas anodine car nous si nous sommes à l'époque de Martin Luther King, c'est aussi celle du Klu Klux Klan...

526 pages

Comments

[Mascha]

Je souhaite lire ce roman depuis longtemps! Mais il est tout le temps pris à ma bibliothèque. :(

[George]

"appréciée" of course !

[George]

Une lecture que j'avais beaucoup apprécié aussi !