Stupeur et Tremblements

Je n'avais encore jusqu'alors jamais eu l'occasion de lire un roman d'Amélie Nothomb, l'auteur prolifique qui fait un tabac à chaque rentrée littéraire. Je suis intéressée par son dernier livre mais le rapport prix/nombre de pages me fait vraiment attendre la sortie en poche, voir même de le trouver en bouquinerie ou à la bibliothèque. Pour le coup, celui-ci m'a été fourni par mes parents qui l'ont retrouvé en faisant du tri. 

4ème de couverture : Descente aux enfers, analyse fine, désopilante et impitoyable de la mentalité japonaise, de ses codes et de son sens de l'honneur, description de la condition de la femme japonaise toute de devoirs et d'interdits, c'est aussi une plongée dans le monde du travail, sa logique absurde et ses humiliations, qu'Amélie Nothomb met en scène comme un chemin de croix, mais avec un vrai comique de situations, même si affleurent le vécu douloureux et le désespoir muet, scandés par les étapes de l'incroyable odyssée de l'étrangère qui se plie aux rites les plus insensés, fascinée par sa chute autant que par la personnalité de sa supérieure, son bourerau mais aussi la victime d'un système où l'individu n'existe que dépossédé de lui-même. 

Waouh, une seule phrase pour le 4ème de couverture, mais quelle phrase ! 

Que dire sur ce livre... je n'ai ni aimé, ni détesté... En fait, il me laisse indifférente. Le style est linéaire et on dirait que l'auteur écrit comme on déroule ses pensées. Il n'y a pas vraiment de construction réfléchie, pas de chapitrage et de nombreuses digressions interrompent le récit.

Le récit permet d'appréhender de manière intéressante les notions de travail et d'honneur parmi le peuple japonais ainsi que la condition des femmes dans ce pays. A son habitude, le récit n'est pas très long et se lit facilement. Je ne pense pas que je récidiverai tout de suite avec cette auteure ou alors avec une fiction.

Ce livre entre dans le challenge ABC organisé par le site Babelio. 

174 pages.