Le trottoir au soleil

Dans la lignée de La première gorgée de bière, j'avais repéré le dernier ouvrage de Philippe Delerm. Je pensais ensuite le donner à mon père car il aime cet auteur. C'est pourquoi cela a été ma première lecture de vacances. Manque de bol, après vérification, je ne le lui ai pas donné car il venait juste de l'acheter lui aussi... 

4ème de couverture : extrait du livre "A soixante ans on a franchi depuis longtemps le solstice d'été. Il y aura encore de jolis soirs, des amis, des enfances, des choses à espérer. Mais c'est ainsi : on est sûr d'avoir franchi le solstice. C'est peut être un bon moment pour essayer de garder le meilleur : une goutte de nostalgie s'infiltrer au cœur de chaque sensation pour la rendre plus durable et menacée. Alors léger dans les instants, avec les mots. Le solstice d'été est peut-être déjà l'été indien, et le doute envahit les saisons, les couleurs. Le temps n'est pas à jouer ; il n'y a pas de temps à perdre."

Philippe Delerm est un poète, c'est sûr. Dans ce livre, il nous livre de courts textes sur des thèmes aussi divers et variés que le goût des cerises noires, la ville de Turin, la position de grand-parents ... Il partage avec nous des voyages mais aussi des petits bonheur de la vie quotidienne.

J'aime quand il parle du bonheur coupable de faire la sieste en sachant que les autres travaillent. Je suis d'accord avec lui, le plaisir en est encore plus grand. Je l'ai moi-même éprouvé pendant les vacances en imaginant mes collègues restés dans le Nord alors que je profitais de la chaleur et de la beauté des paysages corses.

Ce livre nous donne envie de profiter de chaque instant, mais aussi de veiller à garder les petits moments de bonheur en les gravant dans notre mémoire. J'aime l'idée de ne garder que le meilleur.

Pour finir, juste une petite citation pour donner une mesure de la richesse des textes : ''Antoine de Maximy perce des trous magiques dans la croûte terrestre avec son petit matos foutraque.'' page 136

147 pages