Le Zèbre

Le mois d'Août est vraiment propice à la lecture car j'ai réussi à lire ce roman en deux heures, sur mon transat dans le jardin. C'est dire si j'ai passé un agréable moment ! Je pense que ce livre sera un de mes coups de coeur de l'année. Et pourtant, il n'est vraiment pas récent car il a été édité en 1988, année où il a également reçu le Prix Fémina. C'est le deuxième roman d'Alexandre Jardin, que je connaissais pour avoir adoré le film Fanfan (avec Sophie Marceau et Vincent Perez), tiré d'un autre de ses romans. 

4ème de couverture : Gaspard Sauvage, dit le Zèbre, refuse de croire au déclin des passions. Bien que notaire en province, condition qui ne porte guère aux incongruités, le Zèbre est de ces irréguliers qui vivent au rythme de leurs humeurs fantasques. 

Quinze ans après avoir épousé Camille, il décide de ressusciter l'ardeur des premiers temps de leur liaison. Insensiblement la ferveur de leurs étreintes s'est muée en une complicité de vieux époux. Cette déconfiture désole Gaspard. A ses yeux, la paix des ménages est synonyme de naufrage. loin de se résigner, il part à la reconquête de sa femme. Grâce à des procédés cocasses et des stratagèmes rocambolesques, il redeviendra celui qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être : l'Amant de Camille, l'homme de ses rêves. Même la mort pour lui n'est pas un obstacle. 

Evidemment, le temps de ce livre est très porteur : comment remettre de la passion dans une routine de couple qui se connaît depuis des années ? Le héros de ce livre, Gaspard Sauvage (tiens, encore un Sauvage, comme dans le Code Salamandre...), va tout mettre en oeuvre pour reconquérir le coeur de sa femme et l'empêcher de s'éloigner. Il va rejouer la scène de leur rencontre, lui donner des rendez-vous mystérieux... La première partie est très drôle. 

Puis, c'est une partie plus dramatique qui se joue avec un évènement grave dans la vie de Gaspard. Il devient alors urgent de profiter de l'autre, de faire comme si c'était la dernière fois... J'avoue que cette partie m'a émue et que j'ai même versé quelques larmes vers la fin. La dernière partie est dans la continuité de l'histoire et fait réfléchir. 

Ce roman m'a interpelé par son sujet. Sujet que l'auteur a ensuite utilisé différemment dans Fanfan puisque là, le héros ne veut pas concrétiser l'amour naissant de manière à, là aussi, garder la flamme des débuts. Il est vrai que la relation amoureuse évolue avec le temps, avec une meilleure connaissance de l'autre, et avec les évènements de la vie. Ces différentes phases sont tous aussi intéressantes si on n'oublie pas l'essentiel : consacrer du temps et de l'amour à l'autre. 

190 pages